mercredi 1 février 2017

Coup de cœur : la violence au service de la poésie

Lire un livre d'Édouard Louis, ce n'est pas une mince affaire. Ce jeune auteur et sociologue français s'était fait connaître en 2014 avec un roman largement autobiographique ; En finir avec Eddy Bellegueule. Il a rencontré beaucoup de succès malgré la dureté de son histoire. Edouard Louis continue de réussir avec son deuxième roman, Histoire de la violence, publié comme son prédécesseur aux éditions du Seuil.

Même si Histoire de la violence porte bien son titre, il est difficile de savoir à quoi s'attendre lorsque l'on débute la lecture. Edouard Louis nous raconte son viol un soir de Noël. Enfin, il le fait majoritairement à travers le récit qu'en fait sa sœur, Clara, à son mari. Ainsi s'opposent deux langages : celui châtié d'Edouard Louis, en parisien qui se veut bourgeois et celui de sa sœur, plus familier, aux accents picards. Le récit prend un tournure particulière quand il est raconté par un personnage, et commenté par un autre. Il devient plus fort.



La structure du roman est bouleversante, tout comme les langues utilisées. La prose d'Edouard Louis est poétique et lumineuse. Même pour traiter un sujet si dur et si abjecte. Histoire de la violence est quelque chose de vrai, de fort, de dérangeant. Un certitude : Edouard Louis est un auteur à découvrir, à suivre, à lire.


Histoire de la violence, d'Edouard Louis aux éditions Seuil, 18€

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